Sympathy for the Devil. [ Privé, Kyoharu ]

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The dense fog that refuses to clear up...
So the proof of your existence that won't dissipate...
If this song reaches you,
You'll probably think it's hypocritical.
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Ah qu'elle est belle la plage, le soir. Le sable presque rouge, le silence, le calme... C'était à peine croyable qu'il puisse exister des endroits pareils dans cette ville pourrie, des endroits qui vous permettaient de réfléchir en paix, et pourtant.
Bref, le paysage, ce n'est pas ce qui nous intéressait n'est-ce pas?
Le principal intérêt, c'était plutôt une tâche posée contre un muret et qui laissait échapper de la fumée. Non non, pas un feu de camp, juste un fumeur qui regardait le vide depuis plus d'une demi-heure sans bouger. Quand on vous dit que Nao' est un mec trop louche, c'est avec raison, ouais. Ça lui arrivait très souvent de faire des petites crises de transe comme ça, où il déconnectait de la réalité. et dans ces moments-là, c'était son problème existentiel qui occupait tout son esprit.
Bah, il était carrément ennuyeux comme type, le blond, si on mettait de côté sa presque bipolarité qui l'amenait à passer du doberman lorsqu'il était en société au petit bâtard, une fois seul ou en présence d'une personne à qui il faisait confiance. C'était pas facile de s'accommoder d'un caractère aussi peu déterminé que celui de ce jeune homme. Bah, il ne savait même pas ce qu'il voulait être lui-même, dans le fond. Un gentil ou un méchant? Par définition, il était méchant et c'était comme ça, point. Il maltraitait les gens et faisait en sorte qu'on comprenne qu'il venait d'une lignée de mafieux, et puis de l'autre côté, ces mafieux l'ignoraient, alors il était perdu. Tssss.... et s'il n'avait pas tué sa mère sans faire exprès, il n'en serait pas là aujourd'hui, à se poser tout le temps des questions. C'était injuste, ce qu'on lui faisait subir, et plusieurs fois il avait voulu ne jamais exister parce que ça aurait tout arrangé. C'est dingue de se dire qu'on ne manquerait à personne, quand même. u_u
Mais pourquoi il ne s'était pas flingué plus tôt au lieu de se torturer comme ça? Il se trouvait con, le Nao. Et ennuyeux. Ouais, il s'ennuyait lui-même et ne voulait pas crever avant d'avoir été heureux au moins une fois.

Après un soupir et un bâillement, le lycéen s'étira et balanca son mégot plus loin, jusqu'à entendre un bruit suspect. Bahhh, il n'en avait rien à battre cette fois, ça se trouve on ne le remarquerait même pas, alors voila! '-'

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Depuis une heure, déjà, j'étais assis là, sur ce muret, face à la mer. Je respirais simplement l'air fraîs, évitant de poser mon regard sur l'eau, que j'avais toujours détestée. Sans raison particulière, d'ailleurs. D'aussi loin que je me souvienne, j'avais toujours refusé de me baigner. Je ne savais donc pas nager par la même occasion. Raison de plus pour ne pas m'en approcher. Et puis le sable m'énerve, donc ce muret est parfait. Mon sac posé à côté de moi, mon bloc de feuilles sur les genoux et mon stylo en main, la mine de ce dernier glissant sur le papier.
« Les étoiles peuvent-elles tomber du ciel ? Comme la feuille tombe de l'arbre. Comme la pluie tombe des nuages. Comme les pétales tombent de la fleur. Comme l'enfant tombe des escaliers. Comme mon coeur tombe en morceaux. Sont-elles si fragiles, si faibles que nous ? Sont-elles sensibles aux paroles qui leurs sont adressées ? Aiment-elles à en mourir ? Tombent-elles de trop d'amour ? Comme je tombe de tristesse. Comme mon sourire tombe de s'être trop forcé. Comme ma vie tombe dans l'oublie. Comme mes larmes tombent d'avoir trop été retenues. Comme chaque jour tombe après avoir vécut. J'espère que les étoiles sont plus fortes que nous.. Vraiment. »

Relevant les yeux vers le ciel alors que je fermes les guillemets, j'attrape mon paquet de cigarettes après avoir prit l'une d'elle entre mes lèvres, l'allumant. Je pouvais profiter d'un des rares moments où je me sentais bien, enfin. Pas un bruit, pas une seule personne. Un léger vent me rafraîchissant, entouré d'une aura de tranquillité. Je pouvais enfin respirer. Et je le faisais avec plaisir, sachant parfaitement que ce moment était éphémère. Mon casque sur les oreilles, je m'évadais, profitant de cet instant apaisant. Les yeux clos, la musique à fond. Juste un petit bout de vie, comme tous ceux que je sème chaque jour. Comme tous ceux qui s'évadent de mon être bien trop torturé. Un soupir m'échappais alors que je passais à une chanson plus triste, la changeant assez rapidement. Je ne veux pas penser, hors ce genre de chansons m'y forcent, toujours.

HJ; Pardon, c'est trop nul TT

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Une silhouette s'approcha dangereusement de l'écrivain improvisé, rôdant d'abord dans un périmètre important autour de lui, furtivement, avant de se glisser le long du muret discrètement, comme pour ne pas être vu. La proie était en vue et déconcentrée, c'était le moment parfait pour tenter une attaque subite!

En trottinant dans la plage, l'intrus, tête baissée, arriva à hauteur de sa cible qui semblait plongée dans une activité très passionnante. Et là, paf, il se planta devant et s'assit en se redressant, ses deux yeux plantés sur le regard baissé du garçon.
Durant plusieurs secondes, le nouvel arrivant ne bougea pas, oreilles dressées vers l'avant, la queue balayant le sable en dessous d'elle avec énergie.

Aussitôt arrivée, aussitôt repartie, la silhouette s'éclipsa en galopant on ne sait trop où, passa comme une flèche devant l'autre personne présente sur la baie, puis refit le chemin en sens inverse sous les yeux à moitié intéressés du jeune homme qui se contentait de sourire de bon coeur en voyant cet étrange individu s'activer.

En parlant de ce dernier, il était revenu vers le type qui écoutait de la musique en tenant cette fois un bâton dans la gueule. Bâton qui fut posé devant les pieds du nippon qui reçut un autre regard franc de la part du chien qui le fixait d'un air content. >.<

Le chien: http://fc09.deviantart.com/fs7/i/2005/189/1/0/Husky_by_naturalwomen.jpg

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Absorbé par ma musique, je n'entendis pas l'animal arriver, mais voir une ombre près de moi me fit sursauter et retirer mon casque d'un mouvement brusque. Fausse alerte, personne n'est présent, ce n'est qu'un chien. Et c'est dans ces moments là que je me sens vraiment idiot. Et peureux. En même temps, c'est peut-être normal, d'avoir peur quand quelqu'un s'approche de moi comme ça, sans un bruit. Enfin, je chasse ce mauvais souvenir de mes pensés et reporte mon regard sur l'animal face à moi. Très beau, soit dit au passage. J'étirais difficilement les coins de mes lèvres, affichant un semblant de sourire, alors qu'il repartait en galopant joyeusement. Voilà, tout ce qu'il manquait à ce petit instant de répis, un animal. Ceux à qui je fais le plus confiance, qui ne m'ont jamais trahis. Mais je me demande si moi-même, j'en reprendrai un, un jour. J'en avais un, un beau et adorable petit chien, que ma génitrice a préféré tuer, de peur qu'il me fasse penser à elle. Et aujourd'hui, c'est la mort de cet ami, de mon meilleur ami, qui me fait repenser à la sienne. Qu'elle idiote.

J'avais déjà remis mon casque et repris mon stylo alors que la silhouette revenait se prostrer devant moi. Avec un bâton ... Ok. Après tout, ça ne me ferait aucun mal, et puis j'avais toujours adoré jouer avec les chiens. Je rangeais mes affaires dans mon sac, puis retirais mes chaussures que je posais à côté de celui-ci. Descendant de mon perchoir, je tendais ma main pour caresser le poil de l'animal avec douceur, puis prenais le bâton qu'il me tendait avec impatience. Je n'attendis pas plus longtemps pour le lui lancer, le regardant courir à sa poursuite tout en laissant échapper un petit rire. Il y avait longtemps. Que je n'avais pas ris tout comme je n'avais pas joué avec un chien. Une nouvelle caresse alors qu'il me rammenait l'objet, fouettant l'air de sa queue. N'aillant pas beaucoup de forces, ça devait être relativement simple pour lui. Je lui relançais tout de même, tentant de l'envoyer un peu plus loin. Et encore, je le regardais partir, tout en souriant.

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- Désolé... j'espère qu'il a pas posé de problème...

Invité

Je regardais l'animal faire des allers-retours, un léger sourire idiot étirant mes lèvres. Même si je ne suis pas sûr que ce soit bien un sourire. Je lui relançais le bâton à chaque fois qu'il revenait, tentant toujours d'aller plus loin ... Sans véritable succès, avouons-le, mais si ça l'amuse toujours, tant mieux. Finalement, un sifflement bien sonore se fait entendre. Et pourtant le chien revient vers moi. Je n'en vois aucun autre dans les parages, ce doit donc être son maître. Eh bien, j'ai décidément une capacité à me lier avec les chiens. Même si ce n'est pas une découverte. Je me penche vers l'animal, ne lui relançant pas l'objet cette fois et le caressant juste. Une silhouette se rapproche, et je suppose que c'est son maître, je ne vais donc pas l'envoyer courir. Relevant le visage, je reste bloqué. Han, pourquoi il a fallu que ce soit son chien, hein ? Pourquoi spécialement le sien et pas celui d'un autre ? J'aurais bien voulu voir n'importe qui, sauf lui. Et là, une question cruciale s'offre à moi. Je fais quoi ? Partir en courant ? Partir plus normalement ? Rester ? L'ignorer ? A sa question, enfin, qui n'en est pas particulièrement une, je secoue vivement la tête de gauche à droite ... Peut-être un peu trop précipitement pour que ça fasse naturel, mais tant pis. Il a bien comprit qu'il me faisait flipper, non ?

Finalement, ma décision est prise. Alors qu'il attache l'animal, qui n'a pas l'air heureux de ce sort, je reste accroupis dans le sable à le caresser. Histoire de lui dire que je ne le laisse pas, même si je ne doute pas de l'amour qu'il doit porter à son maître. Ignorant totalement ce dernier, d'ailleurs. Je préfère largement son compagnon à lui, soyons sincère. Je continue de jouer tranquillement avec lui, même s'il ne peut plus courir comme bon lui semble. On s'adapte. Je relève tout de même le visage, osant laisser entendre ma voix, murmurant presque tant il m'intimide. Et encore plus alors que je suis si près du sol.

« Tu préfères l'empêcher de se dépenser juste parce que c'est moi ? »

A croire que j'aime me faire détester ? Non, j'aime les animaux, simplement. Et je trouve ça idiot d'attacher ce chien, juste parce que c'est avec moi qu'il jouait. Mais bon, peut-être aurais-je fais la même chose, si ça avait été le mien ? Je n'en sais trop rien. Pour l'instant je me contente de baisser la tête, les joues rouges, continuant de jouer avec l'animal afin de cacher ma gêne ... Et ma peur.

Invité

- C'était juste un réflexe... Tiens, t'es content comme ça?

- Il s'appelle Shugan... T'aime bien les animaux...?

Invité

Continuant de jouer avec l'animal, je ne prêtais plus attentions à son maître, et en oubliais instantanément mes paroles. J'aurais mieux fait de rester concentré quelques secondes de plus, ça aurait pu m'éviter de sursauter alors que l'autre se baissait pour retirer le collier de son chien. Je ne pris pas la peine de répondre à ses mots, puisque ça se sentait bien que c'était plus une question réthorique qu'autre chose. Et puis tout simplement parce que je n'ai pas spécialement envie de parler. Surtout avec lui. Une fois mon « nouvel ami » libre, je récupère le bâton qui se trouvait non loin, afin de le lancer à nouveau. C'était tout de même plus gênant de faire ça devant lui ... Déjà qu'il m'a vu en pleine crise, ma faiblesse n'est plus à prouver alors que j'ai du mal à lancer l'objet très loin. Un petit soupir m'échappe alors qu'il s'éloigne de quelques mètres. Je respire tout de suite mieux alors qu'il est plus loin de moi. Plus je suis seul, mieux je me sens. Shugan ? Ca sonne bien.

« Plus que les humains. »

Et quelque chose me dit que nous sommes dans le même cas. Pas seulement le fait qu'il ait un chien, évidement. Chaque fois que je le croise, il est seul, et surtout évité par tout le monde. Et puis ce côté effrayant, ce n'est pas moi qui le voit, non ? Il cultive bien cet aspect, j'en suis sûr. Enfin, il n'a peut-être pas de phobie sociale, non plus. J'espère pour lui du moins, qu'il ne me ressemble pas plus que par son amour pour les animaux. Eh ? Pourquoi je m'inquiète de son état, d'abord, hein ? Et perdu dans mes pensés, je n'ai pas fais attention à Shugan qui a déjà rammené le bâton précédement lancé. Alors qu'il abboie, je sursaute et reviens totalement à la réalité. Un petit sourire d'excuse, je reprend l'objet afin de le lancer, toujours avec la même détermination à l'envoyer plus loin. Sans succès.

Finalement, je me redresse, retournant vers le muret pour m'y rassoire. Je garde un oeil sur l'animal, même si je me doute que son maître n'y manque pas. Epoussetant un peu mes pieds, je remet mes chaussures. Une fois ça fait, je me penche simplement pour reprendre le bâton et le lancer à nouveau après une caresse sur la tête de l'animal. Le sable n'est pas vraiment mon truc, et je trouve que ça fait assez longtemps que j'ai les pieds dedans. Un regard vers le propriétaire de l'animal, puis je me reporte vers ce dernier.

Invité

( t'as intérêt a me répondre ce soir toi...u_u xD

<3)

lus que les humains?
Le blond lança un coup d'oeil à son locuteur en cherchant de l'ironie sur son visage, mais il ne la trouva pas et tourna à nouveau la tête vers le paysage sans rien ajouter. On peut dire que côté conversation, nos deux garçons ne battaient pas des records, mais de toute manière ils n'avaient aucune bonne raison de se dire quoi que ce soit, alors bon. Parfois le silence valait autant qu'un long discours, et il faut dire que si ce mec au nom inconnu avait été un bavard plus courageux qu'il le laissait entrevoir là, alors Nao ne l'aurait vraiment pas supporté... Déjà que c'est uniquement par une sorte de devoir qu'il restait ici, alors si en plus il lui fallait supporter la voix de quelqu'un qu'il n'appréciait as plus que ça dans ses oreilles, non merci.

Au terme de plusieurs minutes, le décoloré finit par se lever et disparaître par un petit chemin, sans être suivit pour autant par son chien qui continuait à porter plus d'importance à son nouvel ami qu'à autre chose. Et voilà une technique pour abandonner des animaux en douce et les refiler à quelqu'un d'autre facilement. Enfin... dans le cas présent, c'était surtout parce qu'il savait qu'il pouvait partir un moment sans avoir de crainte pour la sécurité de l'un ou l'autre des individus qu'il avait laissé sur la plage que Naoki s'était tiré sans prévenir personne. Oh, et puis qui est-ce que ça pouvait bien déranger, hein? Sûrement pas l'autre garçon qui donnait l'impression de voir apparaître un bourreau dès que le blond entrait dans son champ de vision.

Mais qu'est-ce qu'il faisait, celui-là, au juste, pendant les dix minutes où le mini groupe était séparé? Eh ben l'était allé s'acheter un truc à boire, tiens. xD
Vous croyiez quoi? Qu'il avait un rendez-vous avec un dealer ou quelque chose dans le genre? Non, ça c'était uniquement le week end *sbaff*.
Bref, une fois arrivé devant un distributeur, le jeune homme sélectionna ce qu'il voulait et ô miracle, il venait de gagner un prix! D'ailleurs, la petite musique qui sortit de la machine lui fit tellement honte qu'il se cacha le visage d'une main, comme si ça lui permettrait de ne pas être vu des passants.
$U__U\'\'$

Mouais, super le cadeau en plus... une deuxième canette.

Bref, après cet incident fâcheux, notre Nao kun se pressa de revenir à son point de départ, toujours frustré par cette musique qui passait maintenant en boucle dans son esprit. Mais quelle horreur, quand même... Lorsqu'il était gamin, il adorait les distributeurs avec lesquels on pouvait gagner un prix, mais c'était il y a 10 ans déjà. <.>
Une fois de retour à la plage, notre bonhomme eut une idée très généreuse de sa parti qui fut de donner sa boisson de trop à l'autre type. Pas qu'il voulait faire ami-ami, loin de là, mais juste que... il vous faut forcément une raison?

Hésitant deux secondes entre poser la canette sur le muret ou la jeter en direction du garçon en espérant qu'il ait de bon réflexes, Naoki préféra la première solution, étant donné que le liquide était peut-être gazeux et risquait d'éclater à la figure du pauvre gars qui gardait Shugan, ce qui entraînerait une autre bonne raison pour ce dernier de détester le décoloré xD.
Tout en prenant place contre le petit mur en pierre, le nippon claqua une main sur sa cuisse d'une façon mécanique, ce qui eut pour conséquence de faire venir s'asseoir son chien à côté de lui quelques secondes plus tard. Z'avez vu comment qu'il est bien dressé?

... oui bon, on oubliera que juste avant, il avait complètement ignoré Nao, par contre.

» Tanoshi Kyoharu
» xoxo Devil